ATTAC 95 Cergy
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Brèves
A écouter, sur la dette
vendredi 24 février

AUDIO : Comprendre les dettes publiques pour mieux combattre ceux qui en profitent, avec Esther Jeffers

Ecouter la conférence d’Esther Jeffers sur le site d’Attac-45

 
Pas de traité pour rassurer les marchés !
vendredi 23 décembre

Nouveau traité européen : pas contre nous, pas sans nous !

Déclaration du collectif pour un audit citoyen de la dette publique

 
AUDIO : "le président des riches"
jeudi 24 février

Conférence de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot

A Orléans, le 31 janvier 2011, organisée à l’occasion de la parution de leur livre, "Le président des riches"

à écouter sur le site attac45

 
Taxe Robin des Bois, rejoignez le mouvement !
jeudi 17 février

À la veille de la réunion des ministres des finances du G20 organisée à Paris les 18 et 19 février, les organisations Attac, Aides membre de la Coalition Plus et Oxfam France ont lancé la campagne de mobilisation Robin des Bois en faveur d’une taxe sur les transactions financières. « Taxer la finance pour un monde plus juste. Rejoignez le mouvement ! » est le message de Robin des Bois venu himself de la forêt de Sherwood avec sa bande à Paris ce matin pour entraîner les Français dans cette grande campagne déjà active dans plus d’une dizaine de pays à travers le monde. voir la campagne sur le site Robin des bois

voir aussi article sur ce site

 
Rassemblement de solidarité au peuple grec !
vendredi 7 mai
Le rassemblement , à l’initiaitive d’Attac et autres assocs et partis, le Mercredi 5 Mai, jour de grève générale en Grèce, a réuni 400 personnes à Paris. Vous pouvez en voir une vidéo sympa ici
 
Sur le Web
Speculand - le blog de la crise
Objectif : mettre les compétences des membres d'Attac au service d'une contre-information face au déferlement médiatique quotidien sur la crise. (...)
Origine de la crise, comment en sortir
samedi 10 janvier 2009
par françois
popularité : 1%

"Quelles décisions politiques hier ont permis la libéralisation de la finance ? "

"Quelles décisions politiques demain peuvent désarmer cette finance folle ? "

Voici quelques liens utiles à consulter en lien avec ce débat.

"Nouveau Bretton Woods : leçons pour temps de crise" Jacques Sapir

Emmanuel Todd : « l’instabilité sociale va s’aggraver »

Les interviews de Pascale Fourier : Jacques Sapir, Emmanuel Todd, Fréféric Lordon

Lordon : Pour un système socialisé du crédit

Quelles mesures politiques demander ? A quel niveau ?

D’abord bataille idéologique , pour renverser l’hégémonie de la pensée néolibérale, affirmer le caractère illégitime et faux de leur discours

Non, le marché libre ne fait pas l’allocation optimale des ressources vers la satisfaction des besoins, la mondialisation libérale crée de la richesse (pour qui ?) mais renforce pauvreté et inégalités !

Non le marché libre ne s’autorégule pas vers un équilibre harmonieux : succession sans fin de crises !

Mettre en avant les contradictions fondamentales de leur discours, de leur système : (déficit public, dette, réduction de l’état et dépense publique…) Mettre en débat public large des alternatives basées sur des mesures fortes

3 idées simples : (voir aussi : Attac "Désarmer les marchés, sortir de l’économie casino")

1- Contrôler la circulation des capitaux, limiter la spéculation et hypertrophie financière inutile à l’économie réelle ( Chiffres 2007 : )
 > Taxe sur toutes les transactions, interdiction des paradis fiscaux, limitation des produits dérivés

2- Limiter la rentabilité du capital : on ne peut continuer une exigence de 15% pour les actionnaires, avec une croissance réelle de 3%.
 > Imposition des revenus du capital, le SLAM de Lordon

3- Revenir à un équilibre dans la répartition des richesses entre salaires et capital
 >redonner aux salaires les 12 points de PIB perdus depuis 75 au niveau de l’UE

Question 1 : que veut dire contrôler la circulation des capitaux ? Qui le fait ? Contrôle des changes, à quel niveau (états, unions régionales, une organisation sous égide de l’ONU ?)

Question 2 : le point 3 pose la question du libre échange, dont la version mondialisée et débridée imposée par l’OMC et l’UE depuis 20 ans est la cause de la pression salariale à la baisse.

Les 4 Principes de Lordon "Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises financières"

Principe 1 : Quand une bulle est formée, il est trop tard. Elle crèvera nécessairement, avec l’éventualité d’armer tous les mécanismes du risque systémique – c’est-à-dire de la prise d’otage des pouvoirs publics (banques centrales et Trésors) sommés de venir socialiser les pertes sous peine de risquer un collapsus majeur. Le schéma de re-réglementation de la finance doit donc poursuivre l’exigeant objectif stratégique d’empêcher la formation des bulles.

Principe 2 : La finance est serve. Sa présence et son action ne sont tolérables qu’à concurrence des services qu’elle rend effectivement à l’économie productive.

Principe 3 : Le principe de level playing field retenu jusqu’ici par les institutions internationales de la régulation prudentielle (essentiellement les Accords de Bâle, I et II) est une impasse. Comme son nom l’indique, le level playing field vise à établir des normes communes pour réaliser un espace financier commun. Par un effet de plus petit dénominateur commun, le dogme du level playing field, c’est-à-dire du marché financier mondial unifié, ne peut mener ailleurs qu’au minimum minimorum de la régulation. Rétablir des zones financières à régulation adéquate, sans attendre que les plus intéressés à la déréglementation – Etats-Unis et Royaume-Uni – ne finissent par s’y rendre, exige donc de leur aménager des protections, c’est-à-dire de recloisonner le marché financier mondial.

Principe 4 : L’Europe est une zone d’activité financière autosuffisante. Elle peut parfaitement adopter unilatéralement un degré supérieur de réglementation financière sans risquer, comme on s’empresse de le dire, la désertion des capitaux, ou sans que les capitaux extra-européens partis lui manquent. Puisque le Royaume-Uni est manifestement décidé à ne revenir sur aucune des « libertés » de la finance de marché, il faut lui appliquer une stratégie adéquate de cantonnement et le considérer, en tout cas du point de vue de la reréglementation financière, comme de facto non-européen. Le Royaume-Uni ainsi mis à part, il résulte du principe précédent que la zone européenne de réglementation financière ne peut émerger qu’en cessant d’être ouverte à tous les vents de la finance, donc en envisageant certaines restrictions aux mouvements des capitaux. L’abrogation de l’article 56 (renuméroté 63) du Traité européen consolidé est donc un préalable à toute reréglementation financière sur une base européenne. Tel est l’objectif défendu par le mouvement « Stop Finance »

La question du libre-échange et du protectionnisme

Débat dans Attac et ailleurs, qu’est-ce qui fait accord, qu’est-ce qui pose question ? Sur quoi peut-on faire converger les forces altermondialiste-antilibérales-anticapitalistes , et différencier clairement nos propositions de points de vue souverainistes voir nationalistes

A) La question du libre échange et du protectionnisme posée fortement par plusieurs intervenants, en lien avec la démocratie :

Todd ("Après la Démocratie" 2008)

 >souligne la contradiction Démocratie-Libéralisme induite par la dissociation qu’a opérée la mondialisation libérale entre le niveau étatique "local" de l’espace politique (démocratie, régulation sociale) et le niveau planétaire des acteurs et tensions de l’économie globale (avec un niveau intermédiaire continental d’espaces économiques commerciaux ) Comment reconstruire la correspondance entre espaces économiques, sociaux et politiques ?
 le système actuel des libéraux : la "gouvernance" mondiale autoritaire par les normes édictées par les agents économiques et financiers au niveau mondial, hors du débat politique et qui s’imposent aux états, (OMC, système financier, avec déclinaison locale par l’UE)
 une démocratie planétaire : utopie peu réaliste même à long terme
 au niveau européen : protectionnisme européen, se protégeant des importations et délocalisations vers pays à bas salaires

Jacques Sapir -Retour de l’Etat : Ce retour au rôle actif de la dépense publique dans un contexte de forte récession va faire partie d’un mouvement plus général de retour de l’État comme acteur économique majeur. Telle est certainement l’une des conséquences les plus importantes de la crise actuelle.

-Retour à la souveraineté monétaire des états Ceci signifie la fin du dogme de l’indépendance des Banques Centrales tel qu’il a dominé la politique économique depuis plus d’une génération. Nous irons, sous une forme ou une autre à une re- nationalisation des Banques Centrales, ne serait-ce qu’en raison des mauvaises dettes qu’elles ont du accepter dans leur bilan depuis le début de 2008. L’introduction de mécanismes de contrôle des flux de capitaux et de contrôle des changes sera rapidement une nécessité fonctionnelle dans le contexte de l’après-crise. Notons que, sur ce point la Chine, jouit déjà d’une belle avance puisqu’elle n’a jamais accepté de libéraliser son marché des changes, et ce à très juste raison.

-Réforme du système financier, protectionnisme Le point de rupture entre partisans du désordre ancien et partisans d’une véritable reconstruction du système monétaire financier se concentrera sur deux questions : le contrôle des capitaux et des formes de protectionnisme permettant d’éviter l’importation des effets dépressifs des politiques de certains pays. Seule la combinaison du contrôle des capitaux (le retour à la convertibilité en compte courrant) et de mesures de protection peut permettre de créer des espaces de stabilité au sein du désordre actuel.

B) La question de l’UE et sa refondation est posée aussi par la crise
 > on a vu l’UE piétiner allègrement tous principes , institutionnels et économiques : Commission à la trappe, décisions directes entre chefs d’états et BCE !, aides massives d’états aux banques et dépassement de tous les seuils de déficit →cf le pavé de Lordon "Cette europe là est irréparable" et les réactions multiples sur la liste commission-euroe d’attac, autour des deux questions : quelle attitude vis à vis de l’UE : la refonder ou en sortir ? libre échange et protectionnisme

Eléments du débat dans Attac :

  4page de 2005 sur "Les pièges du libre échange"

Michel Husson dans L’économie politique n° 40 d’octobre 2008, ’"il est temps d’être radical" :

"comme on ne peut attendre que la majorité des pays se rallie à une politique de gauche, une stratégie d’extension devrait combiner des choix unilatéraux de politique économique et des mesures destinées à les protéger de la pression exercée par les règles du jeu ultraconcurrentielles instituées au niveau européen. On peut donc parler de protectionnisme et de rupture avec l’Europe réellement existante. Mais il s’agit de protéger la transformation sociale et non les intérêts du capitalisme national, et le pas de côté à l’égard des règles européennes se fait au nom d’une autre Europe".

Jean-Marie Harribey

S’il s’agit d’élever des barrières à la circulation des capitaux et, par voie de conséquence pour renforcer la cohérence des mesures, de soumettre les échanges de marchandises à des normes sociales et écologiques, remettant ainsi en cause le libre-échange absolu sans se retrouver en situation d’autarcie, alors cette cohérence pourrait être construite à l’échelle de l’Europe et non envisagée d’un point de vue national. On échapperait ainsi (ou, plus modestement et plus réalistement, on commencerait à émerger du manichéisme) au dilemme libre-échangisme/souverainisme.

Personne parmi nous n’est favorable au libre-échange (il n’y a d’ailleurs pas besoin d’ajouter "absolu" car s’il est "libre", c’est qu’il est absolu), et en sens inverse le mot "protectionnisme" est soupçonné.

Dans le passé, certains ont proposé la notion de "protectionnisme altruiste". Je pense que cela fait un peu oxymoron. L’échange coopératif qui serait souhaitable, notamment avec les pays du Sud, s’il est défini comme ci-dessus (soumission à des normes) peut être envisagé positivement, d’autant que parmi nombre de citoyens, notamment les jeunes, l’ouverture aux autres est une valeur en soi. Que cette valeur ait pu être utilisée par les néolibéraux comme paravent de la circulation des capitaux et marchandises n’enlève pas sa réalité.

Il est donc selon moi possible d’avancer des propositions d’abolition des dispositions européennes s’opposant à la circulation des capitaux (et tout ce qui s’ensuit) et des propositions d’échanges coopératifs (préférables à "protectionnistes") réglementés aux frontières de l’UE.